lundi 5 septembre 2016

31 decembre 2014 Roger

Trente et un décembre deux mil quatorze.
J'espère que le satané programme me laissera écrire tranquillement.

AnneAnne,
Cinq heures trente et une.
Je me suis réveillé vers quatre heures trente accompagné par la lecture parlée de « Albertine Disparue ».
Le programme a l'air de marcher, mes problèmes continuent.
Je ne prends qu'un demi cachet.
J'ai visité André H. hier soir vers dix neuf heures. Il a attrapé un virus et les médecins n’ont pas donné l’ordre de commencer la chimio. Je suis resté un moment et je suis parti avec une de ses élèves qui se trouvait là, dans la chambre.
André H. est très maigre, décharné, se sent plus fatigué, et désire subir cette perfusion au plus tôt.
Il a toujours de l'humour. La voix est plus forte. Je donne par mail de ses nouvelles à ses amis. J'ai réussi à avoir le numéro de téléphone de Sam G. qui habite à Strasbourg. Sam G. est son ami depuis l’époque du « toit familial », la maison d’étudiants rue Guy Patin.
Sam G. est un ami des années mil neuf cent soixante.
J'aurais à raconter les lieux où Sam G. et son père habitaient. Une vieille maison avec une grange et un jardin à Saint – Maur, près de la berge d'un affluent de la Seine, dont je ne me souviens plus le nom. Miki E. a habité dans la grange pendant l’un de ses séjours à Paris.
Le père de Sam G., à côté de ses activités philosophiques, ramassait les cartons d’emballage pour les revendre.
Miki E. a organisé dans cette grange des soirées mémorables.
J'ai reçu une lettre de Katalyn, la directrice du Musée où les œuvres de Hedi T. vont être gardées. Une lettre de remerciement. Le transport a coûté cher.
Je vais faire écrire une lettre par Esti Haïm, professeur d'hébreu, et ancienne éléve de Hedi T. pour la peinture.
Une lettre de demande de participation aux frais de cet envoi.
Je laisse ce courriel sans correction pour comprendre pourquoi, en relisant, je contemple ma problématique, l'inversion des lettres.
Il est probable que je prenne rendez-vous avec le Docteur Lipot.
AnneAnne,
Six heures.
Je laisse en suspens ce courriel, non sans te souhaiter une très bonne année nouvelle.
T'envoyer mes affections nouvelles.
 Ychaï

Roger Bénichou-YchaÏ


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