mardi 20 septembre 2016

30 mars 2015 Roger


Anneanne,

Après ce long temps, les pannes de mes machines ont été, non pas réparées, mais, en attendant le retour de mon neveu pour les mettre en fonction de marche, me laissent la possibilité  d'envoyer des courriels.
Comment vas-tu ? Y-a-t-il des grandes améliorations  de ta santé ?
En plus de mes ennuis de déconnection, je ne me suis pas senti très bien. Est-ce l'effectif du tram ?
Je suis tombé deux fois dans les escaliers. En me relevant, j’étais sonné mais sans contusions graves. Des bleus et de grandes douleurs musculaires.
Après douleurs, tristesses, j'ai décidé de ne pas écrire, de ne pas écouter, mais attendre !
Ne marchaient pas : ordinateur, iPad, radios, ma vue qui baisse, je n'ai pas encore le réflexe de mettre mes nouvelles lunettes.
L'action de ce tram a provoqué la plus grande hystérie de nettoyages, vidages, jetages, rangeables malgré un état de fatigue devenu chronique.
Cet état nécessite un temps assez long pour me soigner et redémarrer.
Auto massage, bains de pieds et de mains, onctions avec différentes huiles, injonctions de pilules de toutes les couleurs et formes, des marches à allures forcées, etc.
J'ai aussi maigri en passant de soixante dix kilogrammes à soixante deux kilos deux cent grammes. Mon but est d'atteindre soixante kilos par solidarité avec André H. qui pèse ce poids. Il va beaucoup mieux, joue du piano et a donné un petit concert à Tel-Aviv. Il y a deux jours après sa cinquième chimiothérapie,
les piqûres et les chutes d'Andrė H., laissent des traces de tous nuances de marrons, bleu clair et foncé, de formes diverses.
Je le soigne avec les mêmes méthodes que j'emploie pour moi-même. Il me remercie en me bénissant et en posant ses deux mains sur ma tête.
Je suis devenu une pile atomique que je ne peux arrêter.
Je nettoie le studio, l'appartement, range, change de places les meubles et objets, reconstruit mon jardin sur la terrasse.
Je m’invente des jeux. Un de ceux – là consiste à faire des bacs en bois sans rien acheter. C'est-à-dire, je me sers de récupération. Des bois trouvés dans la rue, des vieux clo

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