mardi 20 septembre 2016

23 mai 2015 Roger 2


Vingt trois mai deux mil quinze à quinze heures cinquante.

AnneAnne,
Le dos passe.
Dans le dos, il y a des points que l’être solitaire ne peut atteindre.
Pour soulager mes démangeaisons, ni le coin du mur, ni le manche de la brosse ou du balai, ni tous les instruments imaginés, ne peuvent m’aider.
La ou le solitaire ne peut soigner certaines blessures et autres maux.
Même les neurones miroirs ne peuvent aider…
De mon côté, je travaille avec la volonté et la méditation. En dehors des moments d’immobilité, quand je reste assis ou couché pour ralentir la vitesse de mon cerveau, j’invente toutes sortes de moyens pour que les démangeaisons disparaissent. Malheureusement, ces disparitions sont temporaires, elles reviennent.

Les associations.
Le sage David disant qu’il ne faut pas porter son couteau à la bouche.
Ayant porté mon couteau que j’avais piqué dans un morceau de fruit et l’ayant porté à la bouche, il me dit : « et si, par malchance, quelqu’un passait et par inadvertance poussait ton coude, le couteau irait se planter dans ta bouche ».
Depuis, chaque fois que je vais porter mon couteau à la bouche, je pense à ce sage.
J’ai accompagné le sage David pendant plus de quatre ans, jusqu’à sa mort.
Son domicile et la synagogue qu’avait fondée sa grand – mère se trouvait dans la petite rue des « Garinin », rue « des graines ». La rue s’appelait ainsi parce qu’il s’y trouvait un marchand de graines.
(Faire ou rechercher photo de cette rue et des bâtiments.)
J’habitais rue des Prophètes au numéro soixante huit à cinq minutes de cette petite rue.
Je raconterai ces années.
C’est la femme de ce sage qui a organisé mon mariage avec Catherine T. Elle avait pris le nom d’Odélia quand elle a émigré en Israël.

Colette B.
Une serviette de toilette toujours prête.

Je commençais, dans les escaliers des appartements que j’habitais, à déboutonner ma chemise. C’était un geste de réminiscence, je revoyais mon père faisant ces gestes en montant les escaliers de la rue Pélissier.
Une rebouteuse russe, qui m’avait été conseillée par mon élève Yaïr H., pour me rebouter le dos. En me rhabillant, elle me vit enfiler mon pantalon debout en équilibre sur une jambe, m’apprit à ne pas faire cela.
Je n’oublie pas cette leçon, mais, je continue à enfiler mon pantalon en équilibre sur une jambe en pensant à elle.
Je jette avec joie ma chemise après son unique utilisation, dans la machine à laver. Dans mon enfance il fallait porter pendant plusieurs jours la même chemise et les mêmes sous-vêtements.
Les laveuses et la cérémonie du grand lavage sur la terrasse ne se faisant qu’une fois par mois.
A raconter.
A l’époque, où il n’y avait pas de machine à laver le linge, ma mère et les mères nous obligeaient à porter les vêtements plusieurs jours de suite.
Se libérer de l’éducation pour avoir la joie de se sentir libre.
-         ne plus ranger ses souliers, mais les jeter dans un grand geste libérateur au milieu du salon.

-         Le « Word » commence à me faire des problèmes…
-         J’arrête donc.


Roger Bénichou-YchaÏ

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