mardi 20 septembre 2016

20 mai 2015 Roger

AnneAnne,

Malgré le boire et le déboire, je suis triste pour toi, mais heureux de te lire.
Je ne peux pas t'aider. Pour te soulager, je voudrais te faire sourire et rire. 
Mon dos est comme une plaque de marbre. C'est mon dos, il est derrière moi, je ne peux pas écrire dessus avec un burin de sculpteur.
Je ne peux qu'être allongé sur le sol, mettre des balles de tennis et de nouvelles balles en plastique avec des pointes, en pensant que je suis une barque flottant dans l'eau du Cap Falcon et tanguer…
Il y a d'autres mots pour le bateau qui tangue…
Je tangue la langue.
Ma colonne vertébrale est la quille de la barque, mes bras les rames, mes genoux le mat.
Je t'embrasse en imaginant que tu souris.

Ychaï

Roger Bénichou-YchaÏ


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