J'ai voulu changer
d'e mail, mais Netvision a fait ce qu'il a voulu en changeant les mots et
l'orthographe !
Jérusalem le
premier décembre deux mil quatorze.
Suite nouvelle
AnneAnne,
Un jour ou
peut-être, deux sans écrire, je ne sais pas bien tenir les comptes.
Je préfère les
contes.
Pas de nouvelles du
vidéaste ?
J'ai commencé, hier
soir, à prendre la troisième portion ordonnée par le commandant du bateau. Un
effet calmant pour ce matin.
André Hajdu a été
hospitalisé. Il doit subir une ponction pour évacuer l'eau de son poumon.
J'attends des nouvelles pour savoir si je peux le visiter. Je suis passé chez
lui samedi.
Je n'ai pas encore
remis de l'ordre dans mon ordinateur, je cherche encore mes curriculum vitae. J'espère
ne pas les avoir effacés une nouvelle fois.
Fil de mes
maladies.
Je commence un
nouveau fil, ma mémoire ne faisant pas, pour l'instant, remonter la suite des histoires
de mes travaux alimentaires, effectués pour subvenir à mes besoins, qui restent
jusqu’aujourd'hui modestes.
Les quelques
histoires entendues, de mes maladies d’enfance, racontées par mes parents et
proches parents étaient courtes et rares.
Bébé assez gros à
la naissance, devenu rachitique très rapidement, du fait de la disette provoquée
par la guerre, j'ai pu survivre grâce à la ténacité de ma mère.
Un peu plus tard,
j'ai du avoir une maladie des yeux qui a pu être soignée par les gouttes qui
m’étaient administrées plusieurs fois par jour.
Les applications de
ventouses sur le dos, ventouses avec à l’intérieur une boule de coton en feu, et
les grosses chaussettes de laine bourrées de gros sel brûlant sur la gorge, servaient
à guérir les angines à répétition. Enfant, ces traitements me faisaient peur,
mais, actuellement, je les utilise, et ils me sont très bénéfiques.
Etant seul, je ne
peux pas m’appliquer les ventouses.
J'ai du écrire,
dans mes anciens courriels, les graves coliques provoquées par la nourriture
absorbée dans le collège religieux tenu par des sœurs dont j'ai oublié
l’obédience.
Quelles années plus
tard, en mil neuf cent cinquante six, j'ai passé un séjour de trois mois et
plus dans une clinique à côté d’Alger où j'ai subi des électrochocs et une cure
d’insulinothérapie pour calmer et essayer d'enrayer mes exploits d'acrobate sur
les toits et mes suspensions au – dessus le vide.
J'ai et je déteste
encore le psychiatre, que mes parents ont consulté et qui a convaincu mes
parents de m'envoyer dans cette clinique en diagnostiquant une mélancolie
dépressive. Cette maladie est nommée maintenant bipolarité. Ce rapport avec
cette rencontre subi très jeune, a formé en moi, les réactions contre le
pouvoir médical et parental.
Dans cette
clinique, j'ai eu ma première crise d'appendicite. J’ai souffert toute la nuit
sans appeler l’infirmière ou le docteur. Rage, rancune et ignorance des
symptômes de cette douleur, je ne savais pas en moi la présence de cet
appendice.
La deuxième crise d'appendicite
a eu lieu dans le foyer Blum où j’avais été envoyé en élève interne, à
Strasbourg, en mil neuf cent cinquante six.
Je m'étais lié avec
quelques uns des étudiants qui prenaient leurs repas dans ce foyer. Celui – ci
servant aussi de restaurant universitaire.
Pendant des
vacances, ils m’ont invité à les suivre dans la montagne, la Forêt Noire. Nous
habitions un chalet éloigné de tout et de toutes communications. J’eus ma
troisième crise d’appendicite qui fut très violente. Parmi les étudiants avec
qui j’étais parti, l'un d’entre eux étudiait la médecine. Il a diagnostiqué une
crise d'appendicite.
J'ai été descendu
dans un brancard, fabriqué à la hâte, jusqu'au pied de la montagne où
l'ambulance du village m'a transporté dans un hôpital à Strasbourg, L’Hôpital
Hadassa.
Je me souviens de mon
réveil, sans souffrance, la vie apparaissait violette par l'effet de la
morphine. Ma mère arriva en avion, avertie par le directeur du foyer qui avait envisagé
ma mort tant cette opération avait été longue.
J'ai été sauvé tout
en gardant un drain pendant trois mois, date où j'ai pu sortir de l'hôpital. Je
ne sais pas où je suis allé à ma sortie. Le directeur de ce foyer ne voulait
pas me réintégrer. Il avait profité de cette opération pour se débarrasser de
moi, de mes exploits et de mes fugues.
Quelques années
plus tard, j'ai retrouvé, au Maroc, un étudiant en pharmacie. Il se nourrissait
dans le restaurant du foyer. A cette époque, il m’avait demandé de l’aider à
apprendre les listes de médicaments. Il voulait devenir pharmacien.
Le voyage au Maroc.
Mes parents avaient
décidé que je conduirais en voiture ma tante Rolande et deux de ses filles pour
assister au mariage de mon frère.
Je suis descendu à
Marseille en Renault « Quatre Chevaux », pour embarquer (« envoiturer »)
mes passagers. Nous avons continué en longeant la côte méditerranéenne de
France et d'Espagne jusqu'à Gibraltar, traversé le détroit pour reprendre la
route pour Casablanca, où se trouvait la mariée. J'ai encore conduit dans le
désert pour arriver à Marrakech, cette belle ville, lieu des cérémonies pour
cet événement.
Nous avons visité
aussi Madrid, nous détournant un peu de la côte.
Mon frère Henri,
âgé de trois ans de plus que moi, est toujours marié, a eu une fille et trois
garçons, quinze petits enfants.
La descendance se
compte en trois, cinq, six et un.
J'en arrive à
l'année mil neuf cent quatre vingt dix neuf. J'ai du subir une opération d’urgence
à cœur ouvert, hospitalisé en urgence dans un hôpital en face de l’appartement,
rue des Prophètes à Jérusalem.
Je me trouvais à la
dernière extrémité. J'ai été ressuscité avec trois pontages.
J'ai eu le temps
d'expliquer au chirurgien qui m’opéra que cet état n’était pas du au
cholestérol mais aux brisures de mon cœur après par la mort de ma mère et mon
divorce.
Pour l'instant, je
n'ai pas encore fait resurgir mes autres maladies.
AnneAnne,
Comment vas-tu?
Mes pensées et mes
intuitions, me font espérer ton rétablissement.
Mes grandes amitiés
affectueuses.
Ychaï
Roger Bénichou-YchaÏ
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