jeudi 1 septembre 2016

2 decembre 2014 Roger 2

J'ai voulu changer d'e mail, mais Netvision a fait ce qu'il a voulu en changeant les mots et l'orthographe !

Jérusalem le premier décembre deux mil quatorze.

Suite nouvelle
AnneAnne,
Un jour ou peut-être, deux sans écrire, je ne sais pas bien tenir les comptes.
Je préfère les contes.
Pas de nouvelles du vidéaste ?
J'ai commencé, hier soir, à prendre la troisième portion ordonnée par le commandant du bateau. Un effet calmant pour ce matin.
André Hajdu a été hospitalisé. Il doit subir une ponction pour évacuer l'eau de son poumon. J'attends des nouvelles pour savoir si je peux le visiter. Je suis passé chez lui samedi.
Je n'ai pas encore remis de l'ordre dans mon ordinateur, je cherche encore mes curriculum vitae. J'espère ne pas les avoir effacés une nouvelle fois.

Fil de mes maladies.
Je commence un nouveau fil, ma mémoire ne faisant pas, pour l'instant, remonter la suite des histoires de mes travaux alimentaires, effectués pour subvenir à mes besoins, qui restent jusqu’aujourd'hui modestes.
Les quelques histoires entendues, de mes maladies d’enfance, racontées par mes parents et proches parents étaient courtes et rares.
Bébé assez gros à la naissance, devenu rachitique très rapidement, du fait de la disette provoquée par la guerre, j'ai pu survivre grâce à la ténacité de ma mère.
Un peu plus tard, j'ai du avoir une maladie des yeux qui a pu être soignée par les gouttes qui m’étaient administrées plusieurs fois par jour.
Les applications de ventouses sur le dos, ventouses avec à l’intérieur une boule de coton en feu, et les grosses chaussettes de laine bourrées de gros sel brûlant sur la gorge, servaient à guérir les angines à répétition. Enfant, ces traitements me faisaient peur, mais, actuellement, je les utilise, et ils me sont très bénéfiques.
Etant seul, je ne peux pas m’appliquer les ventouses.
J'ai du écrire, dans mes anciens courriels, les graves coliques provoquées par la nourriture absorbée dans le collège religieux tenu par des sœurs dont j'ai oublié l’obédience.
Quelles années plus tard, en mil neuf cent cinquante six, j'ai passé un séjour de trois mois et plus dans une clinique à côté d’Alger où j'ai subi des électrochocs et une cure d’insulinothérapie pour calmer et essayer d'enrayer mes exploits d'acrobate sur les toits et mes suspensions au – dessus le vide.
J'ai et je déteste encore le psychiatre, que mes parents ont consulté et qui a convaincu mes parents de m'envoyer dans cette clinique en diagnostiquant une mélancolie dépressive. Cette maladie est nommée maintenant bipolarité. Ce rapport avec cette rencontre subi très jeune, a formé en moi, les réactions contre le pouvoir médical et parental.
Dans cette clinique, j'ai eu ma première crise d'appendicite. J’ai souffert toute la nuit sans appeler l’infirmière ou le docteur. Rage, rancune et ignorance des symptômes de cette douleur, je ne savais pas en moi la présence de cet appendice.
La deuxième crise d'appendicite a eu lieu dans le foyer Blum où j’avais été envoyé en élève interne, à Strasbourg, en mil neuf cent cinquante six.
Je m'étais lié avec quelques uns des étudiants qui prenaient leurs repas dans ce foyer. Celui – ci servant aussi de restaurant universitaire.
Pendant des vacances, ils m’ont invité à les suivre dans la montagne, la Forêt Noire. Nous habitions un chalet éloigné de tout et de toutes communications. J’eus ma troisième crise d’appendicite qui fut très violente. Parmi les étudiants avec qui j’étais parti, l'un d’entre eux étudiait la médecine. Il a diagnostiqué une crise d'appendicite.
J'ai été descendu dans un brancard, fabriqué à la hâte, jusqu'au pied de la montagne où l'ambulance du village m'a transporté dans un hôpital à Strasbourg, L’Hôpital Hadassa.
Je me souviens de mon réveil, sans souffrance, la vie apparaissait violette par l'effet de la morphine. Ma mère arriva en avion, avertie par le directeur du foyer qui avait envisagé ma mort tant cette opération avait été longue.
J'ai été sauvé tout en gardant un drain pendant trois mois, date où j'ai pu sortir de l'hôpital. Je ne sais pas où je suis allé à ma sortie. Le directeur de ce foyer ne voulait pas me réintégrer. Il avait profité de cette opération pour se débarrasser de moi, de mes exploits et de mes fugues.
Quelques années plus tard, j'ai retrouvé, au Maroc, un étudiant en pharmacie. Il se nourrissait dans le restaurant du foyer. A cette époque, il m’avait demandé de l’aider à apprendre les listes de médicaments. Il voulait devenir pharmacien.

Le voyage au Maroc.
Mes parents avaient décidé que je conduirais en voiture ma tante Rolande et deux de ses filles pour assister au mariage de mon frère.
Je suis descendu à Marseille en Renault « Quatre Chevaux », pour embarquer (« envoiturer ») mes passagers. Nous avons continué en longeant la côte méditerranéenne de France et d'Espagne jusqu'à Gibraltar, traversé le détroit pour reprendre la route pour Casablanca, où se trouvait la mariée. J'ai encore conduit dans le désert pour arriver à Marrakech, cette belle ville, lieu des cérémonies pour cet événement.
Nous avons visité aussi Madrid, nous détournant un peu de la côte.
Mon frère Henri, âgé de trois ans de plus que moi, est toujours marié, a eu une fille et trois garçons, quinze petits enfants.
La descendance se compte en trois, cinq, six et un.
J'en arrive à l'année mil neuf cent quatre vingt dix neuf. J'ai du subir une opération d’urgence à cœur ouvert, hospitalisé en urgence dans un hôpital en face de l’appartement, rue des Prophètes à Jérusalem.
Je me trouvais à la dernière extrémité. J'ai été ressuscité avec trois pontages.
J'ai eu le temps d'expliquer au chirurgien qui m’opéra que cet état n’était pas du au cholestérol mais aux brisures de mon cœur après par la mort de ma mère et mon divorce.
Pour l'instant, je n'ai pas encore fait resurgir mes autres maladies.

AnneAnne,
Comment vas-tu?
Mes pensées et mes intuitions, me font espérer ton rétablissement.
Mes grandes amitiés affectueuses.
Ychaï

Roger Bénichou-YchaÏ


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