Premier février
deux mil quinze. Six heures.
AnneAnne,
Avant d'ouvrir le
« Libre Office », j'ai pensé à écrire mes soirées dans les cafés
« Select » et « La Coupole », « le Petit Suisse »
pour le début de l'après-midi, ce café se trouvait à côté du théâtre de
l’Odéon. De temps en temps Samuel Beckett venait s’asseoir pour prendre son
café noir « Expresso ».
Je ne le ferai pas
maintenant, pour me concentrer sur les dernières années passées.
Le studio « Haoman
dix huit » :
Nous, Amit et Yaniv
S., vivions dans le studio, chacun avait son endroit. Les pièces
d'habitation-studio se trouvaient où il y avait des fenêtres. Au milieu se
trouvait un énorme espace qui servait aux concerts et aux expositions.
Peu à peu, Yaniv
S., après avoir rencontré Mia, son amie, y ont vécu quelques mois. Amit, aussi,
y a vécu avec la personne qui allait devenir sa compagne légale. Ils se sont
mariés en Pologne et, avec les papiers polonais de régularisation de leur
union, ont pu revenir en Israël. Yaniv S. se maria un peu plus tard en Croatie.
Le mariage laïc n'existe pas en en Israël.
Doron H. y habita
pendant la période où habitaient encore Yaniv S. et Mia. Nous étions quatre.
Nous avons organisé
une soirée où Doron H. a dansé, devant mon grand collage « A Deux
Mains ». Il étudiait la danse « Buto », une danse très à la mode
qui devenait connue dans le monde.
Tous ces amis
quittèrent « Haoman dix huit ». Je me retrouvai seul. Guy A. me
proposa d'y habiter pour y avoir son école, cette école qui est restée un rêve.
Il y fit venir son ami David Z., promoteur du projet, complètement fou et
agressif.
David Z.avait la
passion de construire avec les bois qu'il récupérait dans les rues.
Le studio résonnait
toute la journée des chocs de son marteau.
David Z. reproduisait
avec obsession le métier de son père, menuisier au Maroc. Guy A. a été subjugué
par David Z. pendant de longues années.
Il s'est fâché après
des dizaines d’années avec David Z. quand son deuxième fils fut tué dans un
attentat dans le Sud d’Israël, près d’Eilat.
J'ai été obligé de
leur demander de partir du studio, David Z. étant très autoritaire et
envahissant, me devenait insupportable. Guy A. ne m'a pas encore expliqué les
raisons de leur séparation.
Après leur départ,
j'ai vécu seul. Après quelques temps, j’ai accepté, pour faire vivre le studio,
des jeunes qui organisaient des concerts de musique contemporaine de rock dur.
Ces jeunes, qui avaient appelé leur association « Banana »,
n'habitaient pas le studio.
Six heures
cinquante.
AnneAnne,
Je continuerai plus
tard le récit de ma vie au studio.
En attendant cette
suite, mes amitiés prennent le chemin de Toulouse.
Affections
profondes.
Ychaï.
Roger Bénichou-YchaÏ
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