mardi 20 septembre 2016

25 février 2015 Roger

Vingt cinq février deux mil quinze à quatorze heures dix.
Inquiétude de l'homme inquiet.
AnneAnne,
L’inquiétude de l'amitié.
Montent à mon esprit des petites histoires que je crois pouvoir mémoriser pour les écrire. Mais, mais, je laisse le temps passer et les premières lignes s'effacent.
Ici, j'ai habité trois endroits fixes en plus du studio et enfin, peut-être l'appartement du boulevard Hébron.
Hôtel d'immigrants à Kyriat Yovel.
Trois ans, Rehov Noami à l'Est en face d'une très belle vallée. Trois ans ?
Rehov ha Néviim, rue des Prophètes, plus de vingt ans.
Studio Haoman.
Boulevard de la Maison du Pain, cent onze. Ou cent vingt huit boulevard de Hébron, ou rue Hatnufa.
Il y eut aussi des séjours chez des amis divers.
Le nombre de ces lieux est moins important que toutes les chambres que j'ai habitées à Paris et banlieue. Maisons Laffitte, ville des chevaux. Arcueil où a habité Eric Satie, où j'ai enseigné dans le conservatoire qu'il avait fondé.
A Oran, seulement une adresse : dix rue Pélissier.
Marseille, deux appartement où a habité ma tante Rolande, et une chambre en sous-sol quelques mois parce que j'ai du inventer un mensonge pour résilier le bail.
Le mensonge : j'avais trouvé du travail à Paris…
Deux mois dans la villa de ma cousine Simone, fille aînée de Tante Rolande. J'ai oublié le nom de ce village près de la mer.
Une presque année à Cassis où je me suis fait quelques amis dans un des cafés du petit port. Une rencontre avec une professeure d'université, professant à Montréal, qui, par sa sagesse et une culture littéraire commune, m'a donné envie d'immigrer au Canada.
J'ai fait sa connaissance à la cinémathèque quand, ratant une marche, elle s'est trouvée par terre avec une entorse à la cheville. Je l'ai relevée. Ensuite, j'ai été la visiter et parler avec elle pendant le temps de sa convalescence. Il y avait à Cassis une résidence pour les professeurs d'université.
Ses séjours ont duré un an. J’étais parti de Paris à la mort de ma mère pour réfléchir à une émigration. J'avais résilié tous mes contrats de professeur.
J’ai enseigné au conservatoire de Levallois-Perret, au conservatoire du cinquième et du treizième, à la « Schola Cantorum », rue Saint-Jacques.
Je suis revenu à Paris, SDF, recueilli par des amis ou des cousins jusqu'au moment où j'ai pris la décision de venir en Israël.
Deux séjours de vacances à Villars de Lans, peut-être vers l’âge de neuf ans.
Deux séjours de vacances à Anglet, près de Biarritz avec André H. en mil neuf cent cinquante huit et en mil neuf cent soixante. Assistant moniteur musical.
Encore beaucoup de détails à ajouter et à raconter.
Mais,
AnneAnne,
Toujours avec amitiés et inquiétudes.
Beaucoup, beaucoup…
Ychaï…


Roger Bénichou-YchaÏ

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